Le Lion en hiver (The Lion in Winter) est un film
britannique d'
Anthony Harvey sorti en
1968. Il s'agit à l'origine d'une pièce de théâtre écrite par James Goldman. Un
remake du film a également été réalisé pour la télévision en
2003 par Andrei Konchalovsky.
Synopsis
Déchaînement d'intrigues (romancées) autour du problème de la succession d'Henri II d'Angleterre au
XIIe siècle. On est à la cour du
Château de Chinon, en période de Noël
1183. Aliénor d’Aquitaine, après plusieurs années d’emprisonnement par son mari Henri II, est délivrée par ce dernier afin d'étudier ensemble lequel de leurs trois fils serait le successeur idéal au trône d’Angleterre. La décision va s’avérer difficile compte tenu de l’enjeu et des dissensions qui existent dans la famille. Sont présents : le prince Richard (futur Coeur de Lion), le duc Geoffroy II de Bretagne et le prince
Jean (futur Jean sans Terre). Sont également présents le roi Philippe II de France alias Philippe Auguste et sa demi-soeur Adèle de France alias Alix, deux enfants de
Louis VII de France (ex-mari d'Aliénor, mais qui ne proviennent pas de leur lit). Alix est fiancée à Richard mais, dans la réalité, elle est la maîtresse du roi Henri et, de ce fait, a également des prétentions au trône…
Fiche technique
- Titre : Le Lion en hiver (également distribué sous le titre Un Lion en hiver)
- Titre d'origine : The Lion in Winter
- Réalisé par Anthony Harvey
- Scénario : James Goldman d'après son oeuvre théâtrale
- Directeur de la photographie : Douglas Slocombe
- Musique : John Barry
- Décors : Peter Murton
- Costumes : Margaret Furse
- Maquillage : Bill Lodge
- Coiffures : A. G. Scott
- Pays d'origine : Royaume-Uni
- Producteur : Martin Poll
- Producteur associé : Jane C. Nusbaum
- Producteur exécutif : Joseph E. Levine
- Sociétés de production : AVCO Embassy, Haworth Productions
- Studios : Ardmore Studios à Bray en Irlande
| - Abbaye de Montmajour et Tarascon dans les Bouches-du-Rhône - Cité de Carcassonne dans l'Aude |
Distribution
| - Timothy Dalton : le roi Philippe II de France (Philippe Auguste)
- Jane Merrow : Alix
- Nigel Stock : William Marshall
- Kenneth Ives : le garde de la reine Aliénor
- O.Z. Whitehead : l'évêque de Durham
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Distinctions
Oscars
Le Lion en hiver a reçu sept nominations et remporta 3
Oscars :
Autour du film
- Quelques scénes furent tournés autour et dans la Cité de Carcassonne.
- C'est grâce à l'aval de Katharine Hepburn, lors du casting, qu'Anthony Hopkins a été retenu pour le rôle de Richard et a ainsi fait ses débuts au cinéma.
- Katherine Hepburn : « Un jour m’est parvenu un scénario, Le Lion en hiver, signé de James Goldman. Je l’ai lu. J’ai été conquise. J’ai dit : « Oui, j’accepte. » Peter O'Toole devait être le roi. Il voulait que le film soit réalisé par un certain Anthony Harvey, monteur réputé à Londres. Le film devait être produit par Joseph Levine, le tournage se faire dans le sud de la France. Et les costumes être exécutés à Londres par Maggie Furse.
Peter O’Toole est venu me trouver et m’a fait visionner un petit film réalisé par Anthony Harvey.
Le Métro fantôme. Excellent, et j’ai dit que pour moi, c’était d’accord. Nous avons répété à Londres, au
Haymarket, avec mes trois fils — Richard, Geoffroy et
Jean — interprétés respectivement par
Anthony Hopkins,
John Castle et Nigel Terry.
Timothy Dalton incarnait le roi de France. Nous étions logés dans un tout petit hôtel du
sud de la France, et le film s’est tourné dans l’
Abbaye de Montmajour. Le village s’appelait
Fontvieille. Un lieu superbe. Nous étions très près du lieu de tournage. L’abbaye de Montmajour était un centre plein d’intérêt — en partie en ruine, en partie reconstruite par nous, avec un joli jardin d’agrément et plusieurs vastes pièces. Quelques cellules dans la partie cellier. Il y avait une grande scène en bateau, sur le
Rhône, que nous étions censés descendre. Le fleuve était en crue. Répétition un après-midi et tournage le lendemain matin. Sauf que dans la nuit, la jetée où nous devions accoster avait été complètement submergée. Nous avons tourné plus bas, sous un
vent terrible. J’étais dans mes plus beaux atours. J’ai regardé un des membres de ma suite, dans son armure complète, et j’ai dit : « J’espère que tous ces trucs sont détachables. Sinon, quand nous allons chavirer, vous êtes sûr de couler à pic. Moi, je sais que je peux m’extraire de tous ces beaux habits. Je n’aurai qu’à plonger et rejoindre la berge à la nage, nue. Ça lui a fait un coup. Ce dont je ne saurais le blâmer. Tout cela était fort drôle et le tournage du film a été sublime. Nous sommes allés en divers endroits, dont Tarascon, pour les scènes de la fin. Anthony Harvey, lui, s’est retrouvé à l’hôpital avec une hépatite. Il était très malade, mais il s’est relevé pour terminer le film. Je dois dire qu’il a fait du beau travail. Un grand talent. »
Liens externes
Notes